Samedi 28 Août 2004

Méfiance envers les structures publiques

Publié à 01:13 dans Quand j'étais au Mali

Aujourd'hui j'ai assisté à une réunion publique dans la commune où nous travaillons. Le sujet était la connexion internet, et comment internet allait s'implanter dans le village.
J'aurais pensé que la mairie aurait pris les choses en main et proposé un "service public" internet aux concitoyens.

Naïf que j'étais.

Apparemment ceux-ci se méfient des institutions de la République, et préfèrent confier les installations aux structures communautaires locales (dont la radio), qui semble-t-il a pignon-sur-rue, et sur laquelle les citoyens (lesquels ?) ont plus de contrôle.

La raison en est pour une part, que cette structure fut imposée par le colonisateur, et d'autre part elle représente la politique dans toute sa lenteur, son inefficacité, sa corruption... Le "public" s'est perdu, et les citoyens l'abandonnent, ou plutôt créent des structures parallèles.

Jeudi 19 Août 2004

Quand les entreprises privées freinent le développement

Publié à 01:45 dans Quand j'étais au Mali

Histoire à confirmer:
On m'a raconté qu'une fibre optique avait été récemment tirée entre le Mali et la Côte d'Ivoire, pour passer du traffic internet et télephonique. Permettre l'interconnexion Internet entre les pays, développer les relations économiques et sociales, apporter le télephone dans des zones mal desservies...
Tout est prêt, les installations sont terminées, mais la ligne n'est toujours pas en service.

Du côté malien, la fibre est gérée par Malitel, opérateur public, appartenant à l'État.
Du côté ivoirien, la fibre est gérée par une entreprise privée. Or il se trouve que Malitel est le concurrent direct d'Ikatel, entreprise dans la même holding que cette entreprise privée. Pour éviter de favoriser Malitel, son concurrent, cette entreprise privée invoirienne a décrété des tarifs faramineux pour l'interconnexion avec Malitel. La situation est bloquée tant qu'un accord pour un prix raisonnable n'est pas trouvé.

Lundi 16 Août 2004

Premiers contacts avec "le système"

Publié à 01:02 dans Quand j'étais au Mali

J'étais malade (encore) aujourd'hui. En cas de fièvre prolongée, le paludisme est toujours supposé, faut pas rigoler avec ces trucs là.
Un bref passage à la clinique (privée, française), et une prescription plus tard, je me retrouve dans une pharmacie (ouverte le dimanche, mais c'est pas trop surprenant ici), pour faire mes emplettes. Total des courses: plus de 8000 FCFA (env. 12 euros) pour un médicament antibiotique.

Arrivé à la base, une collègue infirmière m'explique qu'on peut trouver le même (qu'elle utilise à sa clinique) pour 2500 FCFA, en générique.
Elle continue: les médecins sont apparemment de mèche avec les pharmaciens. Ils savent que les européens peuvent payer, alors ils leur prescrivent le médicament de marque. Les locaux reçoivent le générique.
D'autant plus que rien ne dit que j'ai pas attrapé le paludisme, les explications fournies par le médecin ayant laissé cette même collègue dubitative. Je dois en tout cas faire un test demain.

Je peux même pas avoir la consolation d'avoir injecté des liquidités dans l'économie malienne, puisque les médicaments sont fabriqués au Portugal sous licence suisse... J'espère juste que le pharmacien se fait une bonne marge dessus.

Thursday, August 12 2004

The delights of free market in Bamako

Publié à 09:43 dans post in english, Quand j'étais au Mali

In Bamako, don't look for markets, you'll find something to buy everywhere. Peddlers swarm, so do open shops in some neighbourhoods. Everybody tries to make money to survive, buying and selling. This is heaven for free-market, where only the best survive. Others disappear, swept away by competition.

Free market is very efficient here, it provides abundance. As soon as I go out I'm sure to never run short of cookies, water in plastic pouch (don't drink it), cotton buds, cigarettes, lighters, tooth-brushes, telephone cards...
In a single trip to a store or a market, you will certainly come across them a couple of times. Among the peddlers you find lots of kids. I wish those kids could go to school instead of having to work for a living.

You also have this somewhat charming custom: haggling. You must do it, even if your western country's income can afford you to pay full price. This helps keep the price reasonable for locals. I have to admit it can be fun, like playing a role in a play. It's also funny to see what arguments the vendor brings out to justify the price.

Vendredi 06 Août 2004

Parmi les américains de Bamako

Publié à 21:48 dans Quand j'étais au Mali

J'ai atterri à Bamako, et j'oeuvre dans une ONG financée par USAID (United States Agency for International Development, l'agence de développement etatsunienne). C'est le cas d'ailleurs de beaucoup d'ONG qui orbitent dans le coin. J'ai aussi appris qu'USAID agit dans toute l'Afrique de l'Ouest, le quartier général, originalement prévu à Bamako, se trouve en fait à Accra, au Ghana.

USAID a de gros budgets, et nous avons des conditions de vie luxueuses comparé à la population locale. Pour la petite histoire, on est venu me chercher à l'aéroport en 4x4 climatisé (plaque diplomatique).

Cela me fait me demander ce que les américains viennent faire ici. Ceux que je connais ont des difficultés pour parler Français (ne parlons pas des dialectes), ce qui limite leur intégration avec les locaux, et donc leur capacité d'action.
Je n'ai pas de réponse, mais on ne peut ignorer que le Mali est un pays musulman dans lequel la France a beaucoup d'influence...



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