Lu sur l'Oeil de la Certitude, un parlementaire américain suggère de bombarder la Mecque. 5000 ans de civilisation humaine pour en arriver là. On croit rêver.
Plus hallucinant, un commentaire sur ce post, se demandant : n'aurions nous pas le droit d'une part de nous vanger et d'autres part de détruire les symboles (comme la Mecque) d'une religion qui nous veut du mal?
Pourquoi ne pas se poser la question "pourquoi font-ils ça ?" ? Pourquoi n'essayons-nous pas de comprendre ?
Renoncer à comprendre, c'est plus facile que d'envisager que nous ne sommes pas pour rien dans le désarroi et les frustrations qui poussent des êtres humains dans ces extrêmités.
Sommes nous si bons que ceux qui nous attaquent ne peuvent être que mauvais ?
Si on arrêtait de considérer ces pays commme des colonies. Des pays juste bons à acheter nos armes, à engraisser nos banques, à nous fournir de la main d'oeuvre docile et bon marché et des ressources naturelles, à stocker nos déchets nucléaires.
Si on commençait à ne pas nier l'histoire de ces peuples et leur culture. Alors peut-être aurons-nous fait un pas vers la fin du terrorisme.
La bonne réponse, ce n'est pas de bombarder des sites religieux servant de repère à des peuples déjà bien éprouvés.
La bonne réponse, c'est de faire pression sur nos gouvernements pour que cessent ces inégalités et injustices que nous tolérons et ignorons pour l'instant et qui s'invitent à notre banquet par ces attaques terroristes.
On a beaucoup parlé de l'Afrique récemment, pour la réduction ou la suppression de la dette, pour l'augmentation massive de l'aide, ou pour le problème des subventions agricoles.
J'ai vu moi-même au Mali la faible utilité apparente des aides, mais que peut-on penser de l'histoire des subventions ?
Les subventions agricoles des pays développés, soit à la production, soit à l'exportation permettent par exemple aux fermiers (mais peut-on encore appeler fermes ces usines aséptisées ?) d'inonder les marchés du Cameroun et de tuer les producteurs locaux.
N'oublions pas : la production agricole est (encore) soumise aux aléas de la nature. Sécheresse, maladies, catastrophes naturelles...
Les subventions aux producteurs permettent, entre autres, d'assurer une autosuffisance alimentaire (en clair, que les rayons des supermarchés soient toujours pleins).
Inconvénient de l'autosuffisance, a vouloir avoir assez, on se retrouve souvent avec trop. No problemo, on a un marché mondial pour se débarrasser des excédents. Si tous les pays pouvaient subventionner également leur agriculture, ça pourrait peut-être marcher, mais ce n'est pas le cas.
S'il est cohérent (avec la logique du système) de supprimer les subventions agricoles en économie dérégulée, est-on pour autant prêts à soumettre la satisfaction des besoins alimentaires humains à l'ajustement, parfait en théorie, des marchés mondiaux ?
Vieille rengaine déjà lue ici : Est-il plus important que l'offre et la demande s'ajustent librement par le prix (comme on voit actuellement avec le pétrole) ou que tout le monde puisse manger à sa faim ? On connait la réponse dans notre monde dit moderne.
En fait on n'a ni l'un, ni l'autre. Vieille rengaine des libéraux : mettons encore plus de libéralisme, alors !
Encore un post incisif d'Ethan Zuckerman.
J'étais un peu dubitatif sur le sujet. Voilà de bons arguments pour douter complétement du caractère fondé de ce genre d'initiative.
En un sens on peut se réjouir car cela fait se poser des questions aux participants à ce genre de manifestation.
D'un autre côté, ça reste un "cirque de la bonne conscience", sans lendemain. S'il y avait autant de monde dans les rues pour manifester, ça serait un peu différent.
Quant à moi, l'activisme par ma présence sur le web me convient pour l'instant - c'est déjà pas mal, comme l'illustre cette étude à l'occasion du remue-ménage sur la constitution.
La descente aux enfers. Le low cost: où s'arreteront-ils ?
Les vêtements chinois, Ryan air, les supermarchés qu'on appelle les hard discounts (qui appartiennent souvent aux chaines établies). Maintenant ce sont les voitures. Ils sont partout
Pas de doute, les nouveaux pauvres de l'ultra-libéralisme sont un marché porteur. Créons-en encore plus pour développer l'activité de ces entreprises innovantes !
Le point commun de ces bienfaiteurs ? Ce sont tous des champions de la régression sociale. Ils délocalisent, menacent, pressent, pressurent les employés, coupent tout ce qui est superflu.
Ryan air fait suer le burnous aux hotesses et pilotes entre les vols. Les harddiscounts mettent une pression psychologique sur les employés et vendent des produits chargés en sucre et en sel (bon, les grandes enseignes le font aussi). Tous font la guerre à la grève et aux syndicats.
Certains poussent même l'escroquerie jusqu'à faire leur beurre sur l'argent public, et jouent le moins disant social et fiscal. Ironie du capitalisme et de son éthique frelatée.
Cercle vicieux. Des produits de consommation moins cher, moins chers à produire, donc moins de redistribution des revenus, moins d'emploi et de prestations sociales, plus de pauvres, qui réclament des produits moins chers...
Okay, c'est annoncé, la directive sur les brevets logiciels, du même honni Bolkestein, est enterrée.
Mais à la lecture de cet article du Monde d'il y a deux jours, on a un aperçu du mode de fonctionnement de l'Europe. La remarque de cette eurodéputée semble anodine mais est lourde de sens.
Nous n'avons pas de grandes entreprises capables de soutenir la logique des brevets", explique, au Parlement européen, l'eurodéputée tchèque de droite, Zuzana Roithova, qui défend les PME. Les partisans du logiciel libre comptent beaucoup sur ces nouveaux eurodéputés de l'Est pour faire valoir leur point de vue en deuxième lecture, où la majorité absolue des inscrits sera requise.Intéressant. Donc peu importe que l'idée soit bonne ou pas dans l'absolu. Que l'intérêt général soit mieux défendu si la directive passe ou pas.
Il ne me faut pas beaucoup d'imagination pour penser que tout ce qui est débattu à l'UE trempe dans la même soupe. Je vois d'ici les marchandages obscurs en vue d'arriver à un compromis sur le vote.
Serait-ce encore une expression de l'orientation libérale de l'UE, partant du principe que l'intérêt général ne peut être que la somme des intérêts particuliers ? Tsss. Quel mesquin je fais.
Nous demandons à ce que nos représentants au Parlement européen sauvent l'Europe des brevets logiciels en suivant les amendements Buzek-Rocard-Duff.
La directive sur les brevets logiciels, telle qu'elle a été approuvée par le Conseil des ministres de l'Union européenne, légaliserait en Europe des brevets logiciels comparables à ceux en vigueur aux États-Unis.
Si cela se produit, les développeurs de logiciels ne possèderont plus ce qu'ils écrivent et pourraient être poursuivis parce qu'ils vendent et distribuent leurs propres logiciels.
Ceci ferait courir un risque non seulement concernantvotre emploi, mais également à l'industrie informatique européenne toute entière.
Le 6 juillet, le Parlement européen aura une dernière chance d'empêcher ceci. Pour ce faire, 367 eurodéputés, sur les 732 au total, devront être présent et voter pour les bons amendements.
Comment vous pouvez aider
Ca frémit, ça bouillonne.
Après l'article de The Economist sur la bulle immobilière, le web bruisse de commentaires et articles sur le sujet (même un site complet là-dessus).
Ca fait un moment que le couple au revenu moyen ne peut plus se payer son logement en ville, à moins de s'enchaîner au système pour 30 ans et plus. Il doit aller habiter en banlieue et se tasser dans les embouteillages le matin. Une manière bien artificielle d'entretenir la fiction du PIB, en forçant les gens à avoir une voiture et à consommer des services (médicaux et autres) rendus nécessaires par la baisse de qualité de vie.
Même moi, avec ma tronche de hauts revenus, ça m'effraie.
La raison ce bazar immobilier : l'insistance des banques centrales à maintenir les taux d'intérêt à un niveau très bas. Il faut favoriser l'investisseur, notre sauveur. Il faut encourager la consommation, religion du 21ème siècle.
Ce qu'on n'avait pas prévu, ce que le pékin moyen, même s'il cherche seulement à s'assurer un logement, mais d'autant plus qu'il est élevé au libéralisme, est aussi un investisseur. Et il flambe le bougre. Vite achetons, ça sera plus cher demain.
Et voila entamée la prophétie autoréalisatrice qui donne tout ce charme infantile aux marchés et qui tire artificiellement les prix vers le haut.
Certains croient même que c'est la valeur des biens qui augmente. L'exemple parfait de miroir aux alouettes.
... bien que mon statut de salarié/esclave du capital permette d'en douter.
Cependant, ça ne va pas aussi loin que ça.
Orwell, nous voilà!
Mise à jour :
Dans l'article on dit que cette brave américaine aime être le centre d'attention, mais dans le journal de nouvelles prémâchées Métro, on racontait que c'était pour payer l'école privée de son fiston. La vérité recouvre probablement les deux.
Même si c'est stupide, on voit à quelles extrémités en sont réduits les habitants du plus beau pays du monde.
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