Lundi 16 Janvier 2006

Grand prix de la stupidité

Publié à 14:05 dans ça chauffe au café du commerce

On nous a pris la tête pendant des mois sur les médias belges avec le grand prix de F1 de Francorchamps. Aura lieu, aura pas lieu ? Des histoires loufoques de contrats signés sans les lire, des sauveurs providentiels, des sacro-saints emplois à préserver, du fric, du spectacle, du prestige national dérisoire. Tous les ingrédients d'un bon débat qui honore la démocratie.

Combien les pouvoirs publics ont été faibles et leurs représentants parfois malhonnêtes pour perpétuer cette tradition du 20ème siècle : la course automobile. Combien de jongleries avec les lois anti-tabac pour faire lacher du fric aux cigaretiers sans leur faire trop de pub ? Combien de manoeuvres politiciennes ?

Je ne peux que me joindre aux voix qui réclament que plus un euro d'argent public n'aille à cette pantalonnade. Je lisais encore ce weekend que mossieur Ecclestone exige que le grand prix soit exonéré de taxes sur les spectacles. Le fait du prince.
L'ironie est quand même forte. Un sport si polluant tire sa principale source de revenus de l'industrie la plus nuisible pour la santé. Et en Belgique, accessoirement des contribuables.

Panem et Circences, à moins que ce ne soit Frites et F1.

Lundi 02 Janvier 2006

L'entreprise et le profit, c'est comme vivre pour manger

Publié à 14:23 dans ça chauffe au café du commerce

C'est rien de le dire, mais je me suis un peu gavé. En cette période de consommation extrême, j'ai relâché la pression - assez de lutter contre le vent. J'essaie de m'expliquer et de justifier ces moments d'agapes et d'égarement. Evacuer le stress du voyage en par transport-bientôt-privatisé ? L'ivresse des cîmes ? les vapeurs de crème irlandaise ? la saturation de mauvais cholestérol ?

Tout n'est pas perdu. Au détour d'une praline, je me fais une réflexion lumineuse (enfin, je crois).

Pendant les fêtes, on se gave, les repas familiaux ou entre-amis s'étirent. C'est un peu vivre pour manger.
Pour les entreprises capitalistes, c'est Noël toute l'année. Vivre pour le profit, n'est-ce-pas un bel idéal ?
Si seulement leur utilité n'était pas jugée au montant de profit réalisé, mais à la qualité du service qu'elles apportent à la communauté...
Oui, les entreprises privées doivent réaliser du profit pour pouvoir assurer leur continuité, et donner du boulot à leurs employés. Est-ce autant pour cela que le profit doive devenir leur raison d'être ?

Je secoue la tête. L'ivresse est passée.

Lundi 19 Décembre 2005

Service public : privatisons

Publié à 11:59 dans ça chauffe au café du commerce

Etant expatrié, j'ai des problèmes d'expatrié : télécommunications et transports.

Les compagnies privées de téléphone sont un cauchemar. Pour proposer des services moins chers que l'opérateur historique, eles rognent sur le service.
la qualité ne suit pas. Combien de fois ai-je été obligé de me rabattre sur Belgacom pour un appel qui soit n'aboutissait pas, soit était d'une qualité déplorable rendant la conversation impraticable. Svp, ne me parlez pas de Skype.
Sans compter les Call-centers aux attentes interminables, problèmes administratifs divers, réglements obscurs et grilles tarifaires incompréhensibles visant à rendre plus difficile les comparaisons entre fournisseurs. Pour tout ça, prélèvement automatique souvent exigé.

Pour les transports, c'est simple : c'est un cauchemar économique que d'aller dans le sud de la france (voir ma famille) en train. Désirant de moins en moins prendre l'avion (trop anti-environnemental, ou anti-social comme Ryan Air).
J'ai aussi le train, mais c'est d'un impact budgétaire non négligeable à plus de 250 euros A/R. L'homo economicus prendra sa voiture de société avec carte essence, surtout en couple.
Je me demande comment la SNCF arrive a des tarifs aussi élevés. Ce qui me fait accepter ce prix, en plus du moindre impact sur l'environnement, ce sont les risques moindres et la perspective d'une moins grande fatigue.

Le service public ne marche de toute évidence pas bien. Réaction du libéral de droite et de gauche (sic) : PRIVATISONS !

On voit ce que ça donne avec le téléphone. On a vu aux US ce que ça a donné avec l'électricité.
Pour la privatisation du rail, les anglais en ont déjà fait les frais (voir l'article des gauchistes du magazine l'Expansion en 2000), et en sont revenus. En France, la droite psychorigide avance à marche forcée pour faire ce cadeau à son électorat de riches.
A croire que les pigeons (l'actionnariat populaire comme ils disent) sont toujours bons à plumer. On les a eu avec France Télécom. On vient de se les refaire avec EDF. Bientôt on les ratissera avec la SNCF.

On peut aussi noter ce qu'affirme le professeur d'économie cité dans l'article de l'Expansion

En soi, privatiser les voies ferrées fut une décision ridicule, parce qu'il s'agissait d'un service public pur, sans concurrence, et qui, de plus, exigeait de très lourds investissements

Remplaçons voies ferrées par autoroutes. D'actualité, non ?

Lundi 12 Décembre 2005

Limites du boycott face aux oligopoles

Publié à 16:18 dans ça chauffe au café du commerce

Pffff. A quoi ça sert de boycotter Campina (comme j'en parlais ici), quand on trouve que Joyvalle, c'est aussi la même crèmerie. Virons les OGM par la porte, ils rentrent par la fenêtre.
C'est un peu énervant cette obstination à nous faire gober ce qu'on ne veut pas. La liberté, c'est surtout pour les capitalistes en fait.

Je croyais que l'économie de marché et le libre échange allaient me donner la possibilité de choisir mon produit parmi un nombre suffisant de vendeurs. Pas de chance, une entreprise s'arrange toujours pour contrôler une bonne partie du marché - c'est son objectif, la croissance, on y revient toujours...
Soit elle a racheté ses concurrent, soit encore plus vicieux, elle a créé plusieurs marques différentes pour donner l'illusion de la concurrence au consommateur-moutonnier. Comme dans le secteur de la lessive.

Paradoxe. Quand une entreprise en rachète une autre, le nombre de vendeurs diminue, et ton tend vers un oligopole (quelques offreurs), puis un monopole (plus rare). Ce qui signifie pour le consommateur-citoyen (j'utiliserai ce terme désormais, tant les genres se confondent) moins de choix, et être encore plus à la merci de l'offre. Encore un exemple avec l'entente entre les 3 opérateurs GSM en France. Comme si c'était une surprise. Comme si ce n'était pas facile et tentant.

Evidemment tout le monde s'extasie quand Adidas rachète Reebok. Le marché est formidable. L'économie est en pleine forme.
Les ayatollahs du libéralisme (tiens, je me lâche) ont beau jeu de conspuer les monopoles d'Etat. On se retrouve au bout du compte avec des monopoles privés, ou dans leur forme plus présentable, des oligopoles. Y a t-on gagné au change ?

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